"Paysages mornes" (I-VI) -MMXXIII-
I. PARMI LES OSSEMENTS II. LA NUIT TRIOMPHANTE III. LA SORCELLERIE DES CAMPAGNES IV. VIENDRA LA MORT V. L'APPEL DU VIDE VI. EN NÉRS FOURÀETS
8 pages, format A5, textes exclusifs, impression artisanale sur papier 120 g/m², limité et numéroté à 10 copies.
"I. PARMI LES OSSEMENTS Le ciel bas, se charge de lourds nuages gris, abreuvant la nature environnante. Rendant la terre, grasse et collante... S'installe une atmosphère, aussi froide que lugubre, de grisaille automnale. Les champs, révèlent leurs secrets... D'ossements, de charognes, bientôt enterrées en creusant l'humus et de mues d'oiseaux noirs. Les corneilles, qui rejoignent en croassant, leurs nids. Déjà, le jour décline... Non loin, résonne l'appel de la chouette hulotte. II. LA NUIT TRIOMPHANTE Tout au bout du champ, s'ouvre dans le sous-bois, un ancien sentier plongé dans les ténèbres... Pour plonger dans la nuit. Dans son royaume, se répercutent les sons, en échos en dehors du chemin. Dans la noirceur opaque, un hululement déchire la pénombre, dans un frémissement de plumes. Pour se blottir, au creux de la Nuit triomphante... III. LA SORCELLERIE DES CAMPAGNES Sursautant au chant du coq, la campagne fanée s'éveille, sous un ciel s'embrasant, d'un soleil rougeoyant. La fumée s'élève spectrale, depuis une vieille cheminée, où dans l'âtre macère un poison jaunâtre, pareil à l'œil du rapace. Oiseau de proie, ouvrant ses ailes, pour prendre son envol... IV. VIENDRA LA MORT ...En le vieux cimetière, se posant sur une croix rouillée, afin d'observer le sinistre décor. Un hostile vent froid, soulève les effluves de la tombe, terre de bois pourri du cercueil. Gisant, parmi les morts, se décompose de la terre à la terre, de la poussière à la poussière, du Néant... V. L'APPEL DU VIDE ...Au Néant ! Cosmos infini d'étoiles mortes. Immensités d'opacités. Sombre en abîmes d'ombres, chute en éternités... D'abysses de mystères insondables en gouffres d'éclatantes vérités. Pareil à une ombre onirique, glisse... VI. EN NÉRS FOURÀETS ...À travers la terre, le long des racines. Dans la mousse, se recompose. Parmi les Cadavres-conifères. Sinueux sentiers de la noire forêt, vers de mornes paysages, s'ouvrent... Pour à nouveau lier la nuit, le sang et la mort, en reliques de vieux-os."